mercoledì 5 novembre 2014

joli article par Le Sentier de l'Imaginaire

Sherlock Holmes fait partie de ces figures littéraires qui d’êtres de papier ont pris une consistance si réelle que certains le considèrent comme un personnage historique, lui adressant même du courrier au 221B Baker Street du vivant d’Arthur Conan Doyle (alors même que l’adresse n’existait pas à l’époque!). On ne compte plus les biographies consacrées au personnage qui s’appuient sur l’œuvre de Doyle ni les romans, films, jeux vidéo ou bandes dessinées remettant en scène le plus célèbre détective de la littérature…
Après avoir adapté le roman de Jacques Fortier (publié chez le Verger dans la collection Les enquêtes rhénanes), Roger Seiter et Giuseppe Manunta s’emparent une nouvelle fois du héros d’Arthur Conan Doyle pour lui écrire une nouvelle aventure où le célèbre détective va croiser de vieille(s) connaissance(s), peu avant les tragiques évènements survenu aux chutes du Reichenbach…

 L’action s’ouvre à Bruxelles, le 28 avril 1891 lorsque Sherlock Holmes reçoit un télégramme émanant de Mycroft, son frère aîné, lui annonçant que le sinistre professeur Moriarty a mis sa tête à prix, entraînant dans son sillage tout ce que l’Europe compte d’assassins et de vauriens. Pour gagner un peu de répit, le détective et le Docteur Watson, son fidèle acolyte, s’embarquent pour le premier train en partance… Il les mènera à Strasbourg, où ils seront hélas attendus de pied ferme par la pègre locale… La nuit que va passer Sherlock Holmes à Strasbourg ne sera pas de tout repos…

Tel une pièce de puzzle finement ciselée, l’histoire imaginée par Roger Seiter s’imbrique parfaitement dans le canon holmésien, respectant les dates et les lieux où se trouvaient le célèbre détective pour l’entraîner dans une aventure alsacienne, occasion de faire revivre le Strasbourg de l’époque et des lieux aujourd’hui disparus ou invitant les lecteurs à découvrir des bâtiments désormais fermés au public. Mais le scénariste invite malicieusement des personnages de l’œuvre holmésienne à rejoindre Sherlock Holmes à Strasbourg, alors capitale du Reichsland d'Alsace-Lorraine. Certains vont l’aider à échapper à la machination qui se trame contre lui alors que d’autres vont en être les principaux rouages… On y croise même quelques figures de l’histoire artistique alsacienne, tel l’illustrateur Léo Schnug encore tout jeune mais déjà très talentueux… Mais il est difficile d’en dire plus sans dévoiler l’intrigue et sans gâcher le plaisir de découvrir cette nouvelle aventure… Sachez cependant que l’histoire trouvera sa conclusion aux chutes du Reichenbach, Roger Seiter esquissant une nouvelle variation autour du fameux Grand Hiatus…

Retrouvailles à Strasbourg, planche de lLe dessin de Giuseppe Manunta s’avère à la fois élégant et efficace. La solide documentation sur laquelle il s’est appuyé pour reconstituer le Bruxelles ou le Strasbourg de l’époque confère au récit toute son authenticité. Son trait sensuel campe à merveille les personnages féminins mais les autres ne sont pas en reste… Ses malfrats ont des trognes remarquables alors que ses cadrages audacieux soulignent au mieux l’action…
 Ce second opus de Sherlock Holmes signé Roger Seiter et mis en image par Giuseppe Manunta s’inscrit parfaitement dans la trame de l’histoire du célèbre détective né sous la plume de Sir Arthur Conan Doyle. Leur interprétation du Grand Hiatus suivant l’ultime rencontre entre Holmes et Moriarty qui s’amorce à la fin du récit s’avère des plus intéressantes, ménageant une pause salutaire à Holmes dans sa lutte contre le crime… Les amateurs de récit holmésiens devraient être comblés par cette sombre affaire pleine d’action et de rebondissements… 
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